Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Mes études initiales m’ont conduite vers le métier de dessinateur-projeteur en bureau d’études. J’aimais les aspects techniques de mon poste, mais j’avais besoin d’un travail plus varié, ancienne sportive de haut niveau en planche à voile, je me suis rendue compte que j’avais besoin de travailler en extérieur et de me dépenser physiquement Je rêvais de travailler en hauteur depuis l’enfance et la couverture s’est donc imposée à moi comme une évidence. Salariée pendant 6 ans et titulaire du prestigieux diplôme de l’École Supérieure de Couverture d’Angers, j’ai créé ma propre entreprise de couverture en 2017. L’entreprise s’est agrandie et compte maintenant 9 salariés. Parallèlement je suis Vice- Présidente de la COPAB, c’est une coopérative qui assure l’approvisionnement, le stockage et la distribution de matériaux pour tous ses adhérents pour les rendre plus performant tout en gardant leur indépendance, elle est également un lieu d’échange et de convivialité.
Qu’est-ce qui vous a poussé à intégrer le jury métier ?
Depuis cette année, je suis membre du jury de la classe Couverture et Ornementation métallique en couverture de la 27ème session de l’examen UMOF. Lorsqu’on est venu vers moi pour me proposer d’intégrer le jury, j’ai tout de suite accepté. J’aimais l’idée de pouvoir rencontrer des passionnés comme moi de couverture et promouvoir ce très beau métier.
Quel est votre rôle ?
En tant que membre du jury j’étais présente aux épreuves qualificatives et je participerais à l’évaluation du chef d’œuvre de chaque participant attribuant le titre de « Un des Meilleurs Ouvriers de France ». C’est un métier aux multiples facettes qui requiert un sens artistique, des connaissances mathématiques et d’excellente aptitudes manuelles. C’est pour moi un réel plaisir de voir tous les candidats réunis autour d’une même passion et d’un même objectif et ce malgré la pression. Nous devons les évaluer mais aussi les soutenir car il ne faut pas oublier que les candidats doivent mettre toute leur énergie dans leur chef d’œuvre pendant plusieurs mois, ce qui implique beaucoup de sacrifices.
Le mot de la fin :
Chaque jour passé sur un toit est un voyage dans un pays libre. Être couvreur, c’est prendre de la hauteur pour observer la vie, c’est grimper dans un monde en lévitation, presque irréel. Là-haut sur le toit fièrement perchée, un fort sentiment de liberté m’envahit.